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Les roues à peine dans l'herbe et déjà les pieds sous la table

Le petit déjeuner servi à 9h00, est pris en commun avec tous les occupants du gîte. J'apprends que la région regorge de merveilles, à visiter et à se mettre sous la dent et au fond du gosier. En France, on peut aller dans n'importe quel coin et il y a plein de chouettes choses, autant à voir, qu'à faire, qu'à manger.

Je pars un peu avant 11h00, le temps de faire un brin de causette et surtout de tracer l'itinéraire. Ici pas de voie verte, donc je fais ma sélection du jour de départementales, les voies complètement secondaires, le very best of des routes de l'inconnu et de l'improbable...

Le paysage reste voilé d'une petite nappe de brouillard, mais ça s'améliore peu à peu.

J35 - 5 juin - L'orage, le Gland, le gendarme et l'arrêt de bus
J35 - 5 juin - L'orage, le Gland, le gendarme et l'arrêt de bus
J35 - 5 juin - L'orage, le Gland, le gendarme et l'arrêt de bus

Peu après midi, à Fourmie, je fais ma cigale. Je marque l'arrêt ravitaillement devant un restaurant, un mix entre buffalo grill et la pataterie. C'est jour de communion et plusieurs grandes tablées sont dressées. On me trouve une petite table. Je m'empresse de commander mon gratin de poulet et pâtes au maroilles. En moins de 45mn j'ai fait le plein pour les prochains 70 km jusqu'à Charleville-Mézières.

Une dernière intrusion en Belgique, avec le poste de douane qui a servi dans le film de Dany Boon, "Rien à déclarer ". Aujourd'hui, il n'y a plus personne pour surveiller.

J35 - 5 juin - L'orage, le Gland, le gendarme et l'arrêt de bus

Pendant l'orage, j'attends le bus au bord du Gland

L'affrontement était inévitable, il venait droit à ma rencontre et je ne pouvais pas l'éviter. Pendant 2h00, j'ai cru que j'allais y échapper. Il grondait fort et tonnait, au loin. Le ciel s'est même éclairci. Et d'un coup, le déluge, 9 sur l'échelle de Richter, vite j'enfile les vêtements de pluie, qui ne parviennent pas à stopper les trombes d'eau qui s'abattent. J'ai fait machine arrière pendant 300 mètres, et je me réfugie sous l'abri bus, qui est juste à côté du pont qui emjambe le Gland...

J35 - 5 juin - L'orage, le Gland, le gendarme et l'arrêt de bus

Mon rapport sur la situation du Gland aux forces de l'ordre

Au bout d'une heure trente, je finis par trouver le temps plus long qu'humide. Même s'il pleut encore, on va dire de manière plus raisonnable, je reprends ma route. Et me voilà face à des barrières et des panneaux jaunes "Déviation" : ma première route coupée pour cause d'inondation. Force est de constater, qu'en aval, le Gland est sorti de son lit.

Un type sort de chez lui je l'interroge illico sur l'itinéraire bis à emprunter et sur ce coup là, je m'en sors à bon compte, un petit détour de rien du tout.

Au prochain village, 22, v'la les keufs : 2 brigadiers en faction, à côté du panier à salade, scrutant l'horizon du bord de la route. Je me dis qu'ils doivent être au courant des débordements hydrologiques locaux et je vais les interroger pour m'assurer de mon itinéraire. Bon, sauf que c'est moi qu'ils cuisinent et je leur lâche leur morceau : en bon indic je n'omets pas leur avouer que le Gland a quitté son lit et que la D 20 est coupé. "C'est laquelle ?" me demande le brigadier, z'ont pas l'air bien au courant des routes qui passent dans le coin et encore moins de leur possible inondation. Je comprends mieux pourquoi je n'arrive pas trouver une carte interactive des routes coupées sur le web...

Après l'orage, douceurs d'azur 

Peu à peu le ciel se vide de ses nuages.

 

J35 - 5 juin - L'orage, le Gland, le gendarme et l'arrêt de bus

La petite départementale qui va bien, une bonne dose de verdure plus un soleil de plomb, les derniers km avant Charleville seront un petit moment de bonheur pour moi.

J35 - 5 juin - L'orage, le Gland, le gendarme et l'arrêt de bus
J35 - 5 juin - L'orage, le Gland, le gendarme et l'arrêt de bus
J35 - 5 juin - L'orage, le Gland, le gendarme et l'arrêt de bus

Bon, quelques complications d'itinéraire avec une déviation pour motif de construction d'autoroute, une qui fait mal, car elle te fait inutilement prendre de la hauteur et une toute mimi, à cause de la fête foraine du village, avec la bonne bouille des gosses qui vont aller se tamponner gaiement.

J35 - 5 juin - L'orage, le Gland, le gendarme et l'arrêt de bus

Nouvelle rencontre entre cyclos

J'arrive sur la place ducale. Tout juste le temps de sortir mon iPhone et un type me demande d'où je viens. On papote un peu et les gars me dit qu'il a fait Compostelle à vélo, avec tout le lot habituel de gens qui dépannent en donnant un peu de leur temps où qui font un petit détour pour bien remettre le pèlerin égaré sur la bonne voie. "Alors c'est à mon tour d'aider" dit-il. Sa copine appelle une amie qui tient une chambre d'hôte à 50m de la place. Et me voilà logé pour la nuit.

J35 - 5 juin - L'orage, le Gland, le gendarme et l'arrêt de bus
J35 - 5 juin - L'orage, le Gland, le gendarme et l'arrêt de bus

Ça commence à sentir l'écurie

À l'entrée de Charleville, je tombe sur le premier panneau avec marqué "Metz" dessus... Encore deux jours et on y sera.

J'ai pris soin de me renseigner chez les uns et chez les autres, histoire de ne pas me retrouver les roues et le bec dans l'eau. On longera la Meuse jusqu'à Mouzon, puis Stenay, Hatonchatel et Metz.

Faudra juste penser à boucler la boucle en faisant la jonction avec Sarrebourg et prevoir un crochet par Strasbourg pour restituer le cadenas à leur propriétaire.

Le petit goût de la fin qui s'en vient et moi, on vous, encore, "à demain !".

J35 - 5 juin - L'orage, le Gland, le gendarme et l'arrêt de bus
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